Le relamping représente une révolution dans la gestion énergétique des bâtiments, offrant aux entreprises et particuliers une solution efficace pour moderniser leur système d’éclairage. Cette approche technique consiste à remplacer les anciens luminaires par des équipements LED dernière génération, permettant des économies substantielles tout en améliorant la qualité lumineuse.
Qu’est-ce que le relamping et comment ça fonctionne
Le relamping ou relampage désigne une prestation technique consistant à remplacer un système d’éclairage obsolète par une technologie plus économe en énergie, principalement basée sur les LED. Cette démarche de modernisation vise à transformer intégralement le parc de luminaires intérieurs et extérieurs en substituant les sources lumineuses énergivores par des équipements moins consommateurs.
La technologie LED présente une efficacité lumineuse remarquable, capable d’atteindre 40 à 80 lumens par watt, contre seulement 9 à 15 lumens par watt pour les ampoules à incandescence traditionnelles. Les LED de dernière génération peuvent même atteindre 120 lumens par watt, démontrant une performance énergétique exceptionnelle. Cette technologie convertit environ 20% de l’électricité consommée en flux lumineux, contre seulement 6% pour les éclairages des anciennes générations.
La durée de vie exceptionnelle des LED constitue un autre avantage majeur, variant de 30 000 à 100 000 heures selon les modèles, soit plus de 30 ans d’utilisation intensive. Cette longévité supérieure permet une réduction significative des coûts de maintenance et un taux de remplacement considérablement diminué. Même en fin de vie, les LED maintiennent leur performance en conservant entre 80 et 99% du flux lumineux initial au bout de 50 000 heures d’utilisation.
Les avantages économiques et environnementaux du relampage
Les économies d’énergie substantielles constituent l’argument principal du relamping, avec des réductions possibles de 30% à 40% sur les dépenses d’éclairage, pouvant atteindre jusqu’à 70% par rapport aux luminaires obsolètes. Le retour sur investissement s’avère particulièrement rapide, généralement entre 3 et 6 mois après mise en service, et peut s’étendre jusqu’à moins de 4 ans selon les projets spécifiques.
Pour contextualiser ces économies, l’éclairage représente environ 10% de la facture d’électricité pour les particuliers, tandis que dans les bâtiments tertiaires à usage de bureaux, la consommation pour l’éclairage représente environ 18% de la consommation totale d’électricité. Les agglomérations peuvent espérer une économie atteignant 80% des factures d’électricité grâce au relamping de l’éclairage public.
L’impact environnemental positif du relamping s’inscrit dans une démarche éco-responsable conforme aux différentes lois françaises visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Cette démarche permet aux entreprises de contribuer activement à la réduction des émissions de CO2 et de s’engager dans une politique de responsabilité sociétale d’entreprise. Selon une étude du United Nations Environment Programme, le recours massif aux LED entraînerait une réduction d’environ 580 millions de tonnes de dioxyde de carbone à l’échelle planétaire.
Comment procéder efficacement au relamping
La mise en œuvre d’un projet de relamping nécessite une approche méthodique comprenant plusieurs étapes essentielles pour garantir son succès. L’audit de l’existant constitue la première phase cruciale, incluant un inventaire précis de l’éclairage existant, tant intérieur qu’extérieur, pour évaluer la consommation énergétique actuelle et définir précisément les besoins.
Les principales étapes du processus sont les suivantes :
- Réalisation de l’audit énergétique complet des installations
- Création d’un plan d’actions personnalisé définissant les luminaires à remplacer
- Sélection des équipements LED adaptés aux critères techniques
- Installation des nouveaux équipements sans modification des infrastructures
- Tests et vérifications de la qualité d’éclairage finale
Pour faciliter la transition technologique, des tableaux de correspondance permettent de calculer les équivalences LED nécessaires. Ces conversions simplifient considérablement le processus de sélection des nouveaux équipements.
| Type d’ampoule | Puissance traditionnelle | Équivalent LED | Facteur de conversion |
|---|---|---|---|
| Incandescence | 60W | 6W | Diviser par 10 |
| Halogène | 60W | 8W | Diviser par 7,5 |
| Fluocompacte | 60W | 30W | Diviser par 2 |
Accompagnement financier et réglementaire du relampage
Les Certificats d’Économies d’Énergie constituent un levier financier majeur pour soutenir les projets de relamping. Ces aides peuvent financer une partie substantielle des investissements grâce à différentes fiches techniques spécialisées : la fiche BAT-EQ-127 pour le secteur tertiaire, la fiche BAR-EQ-110 pour les parties communes des copropriétés. Les aides mobilisables atteignent environ 50 à 60 euros par luminaire éligible pour l’éclairage extérieur.
La réglementation européenne accompagne cette transition énergétique par des interdictions progressives des technologies énergivores. Depuis le 1er janvier 2013, les ampoules à incandescence sont interdites dans l’Union Européenne, interdiction élargie en 2018 aux ampoules halogènes. Dans le cadre du décret tertiaire, la fabrication des tubes fluorescents sera interdite à partir du 25 août 2023.
La qualité d’éclairage respecte des normes strictes définies par la norme EN 12464-1, qui établit trois paramètres essentiels : l’intensité lumineuse exprimée en lux, l’indice d’éblouissement d’inconfort, et l’indice de rendu des couleurs. Un IRC inférieur à 80 est considéré comme insuffisant pour garantir un confort visuel optimal dans les environnements professionnels.
